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Retrouver l’envie de vivre.
Ce matin encore, vous vous êtes forcé pour sortir du lit.
Il faut dire que vous vous êtes couché très tard, et que vous avez ruminé une bonne partie de la nuit.
Vous avez ruminé vos erreurs, vous avez tourné en boucle en pensant à votre entourage qui ne vous aime pas assez, et vous avez élaboré des scénarios catastrophes sur votre vie, qui est foutue. Et vous pensez que c’est votre faute et que ça sert à rien de tenter quoi que ce soit.
Vous vous sentez transparent, absent.
Pour cette journée, vous n’avez pas de projet, rien de prévu, rien de programmé. Vous savez que vous allez rester à la maison
Probablement, vous allez passer d’une activité à l’autre sans en avoir vraiment envie.
De toute façon vous vous sentez à plat.
Peut-être que vous allez surfer pas mal, aller sur les réseaux sociaux.
Si vous retrouvez une étincelle de dynamisme, vous passerez peut-être un coup de fil à une copine, elle vous proposera peut-être d’aller boire un verre et vous trouverez un prétexte pour ne pas y aller.
Du coup, vous n’allez pas la rappeler tout de suite, parce que vous avez un peu mauvaise conscience. Et puis aussi parce que vous n’avez pas envie de vous chercher des excuses, et que vous voulez juste rester tranquille chez vous.
En fait vous zonez un peu dans la maison.
Vous faites des trucs machinalement. Ça ne vous apporte pas de plaisir, mais ça vous occupe.
De toute façon vous vous sentez fatiguée, épuisée.
Vous n’avez plus goût à rien. Vous n’avez pas envie de faire des projets. Vous n’avez pas de force.
Vous vivez au ralenti.
En vérité, vous vous sentez à peu près aussi dynamique qu’une serpillière.
Et à peu près aussi repoussante… Vous ne vous aimez pas, ou vous ne vous aimez plus.
Vous sentez que votre vie vous échappe.
Et peut-être même que parfois, vous avez même envie de vous punir d’être aussi nul(le).
Vous marchez du côté obscur de la vie.
Pourtant, avant, vous n’étiez pas comme ça.
Avant vous aviez des projets, vous aviez des amis, des fréquentations.
Avant on disait de vous que vous aviez du caractère, et vous étiez toujours partante pour rire et sourire.
Vous profitiez de la vie avec vos enfants, vos amis, vos collègues..
D’ailleurs vos amis, vos enfants ne comprennent pas bien ce qui vous arrive.
Ils ont gardé de vous l’image d’une personne qui marche du côté ensoleillé de la vie.
Alors ils vous disent que vous êtes forte, que vous allez vous sortir de cette déprime, que ça ira mieux demain, et même peut-être ils vous disent que vous avez tout pour être heureuse.
Oui, mais voilà, vous n’êtes pas heureuse. Vous vous sentez même mal comme un chien errant.
Vous n’êtes pas heureuse et vous vous avez honte de vous.
Vous vous engueulez, vous vous insultez… et ça ne change rien …
Vous êtes même encore plus mal …
Qu’est-ce qui vous arrive ?
Comment êtes-vous passé du côté ensoleillé de la vie, au côté sombre et déprimé ?
Peut-être un trop plein de fatigue,
peut-être un trop plein de déceptions,
Une perte, une rupture, un choc … peut-être même plusieurs déceptions, plusieurs échecs qui vous ont mis à plat, à genoux.
En fait, la vie vous a appris à déprimer !
Par suite de trop de chocs, vous avez perdu votre capacité à faire face, à inventer, à vivre…
Ce que je veux vous dire aujourd’hui, si vous vous reconnaissez dans ce portrait approximatif, hybride, c’est que si la vie vous a « appris » à déprimer, c’est ce qu’on appelle « l’impuissance apprise » (ou résignation acquise). Et vous pouvez aussi ré-apprendre à savourer la vie.
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